Rodolphe Strauss

Je m’appelle Rodolphe et je suis en deuxième année de double licence (business international et allemand) à l’Université de Bath en Angleterre.

Je n’essaierai pas de vous faire croire que j’étais né pour entreprendre ce projet ni que j’ai toujours été sensibilisé au fléau qu’est la maladie d’Alzheimer. Ce n’est que récemment que j’ai compris la gravité de cette maladie et la souffrance qu’elle génère chez les personnes qui en sont atteintes et  leur entourage. Un souvenir pourtant, remontant à une dizaine d’années, vient aviver cette prise de conscience. Je m’en souviens comme si c’était  hier. C’était une  après-midi d’été, mon arrière-grand-mère, à laquelle nous étions tous très attachés, se leva soudain, très agitée,  en demandant des nouvelles de son époux, Louis, et s’inquiétant de son retard. Or, ce dernier nous avait quittés depuis  déjà de nombreuses années. Apprenant qu’il était décédé, elle s’était écroulée en pleurs…Mais la scène s’était reproduite plusieurs fois au cours de l’après-midi.

L’enfant insouciant que j’étais à l’époque fût  attristé par cette scène sans en saisir la signification. Ce n’est qu’au cours de ces dernières semaines que j’ai pris conscience de la souffrance de cette femme, qui avait revécu à plusieurs reprises durant l’après-midi le deuil de l’homme  qu’elle avait  aimé. J’ai alors mesuré la gravité de cette maladie, qui anéantit  jusqu’aux souvenirs les plus marquants d’une vie tel celui de la mort d’un être chéri.

C’est pour toutes les personnes confrontées à de telles situations que je pédalerai cet été. Je me rends bien compte que trois semaines de descente à vélo ne changeront pas le monde, mais, au risque de passer pour naïf, j’aime à penser qu’elles pourront apporter un soutien moral (voire financier) à ceux qui souffrent. Aussi je vous invite à vous joindre à nous dans cette aventure, et marquer votre solidarité à leur égard en bravant côtes, crampes et insolations ne serait-ce qu’une journée. Venez pédaler en gage de votre compassion envers  leur cause et tendre une main à ceux qui n’en espèrent plus! (Mon envolée lyrique étant entamée, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin…) Mettons le cap sur des jours meilleurs, et faisons de cette souffrance une expérience humainement enrichissante et inoubliable!

Laisser un commentaire